Je n’ai pas attendu beaucoup de jours après être rentré de Bretagne avant de choisir un nouveau trail. C’est décidé, je suis inscrit, ce sera l’Infernal Trail des Vosges, version 72 km, 3000m de dénivelé positif. J’espère ne pas avoir vu trop grand…on verra bien…le but reste le même, à savoir terminer la course, et si je n’y arrive pas, rien de grave, l’abandon fait partie du jeu, une bonne manière de recadrer son ego.
Je vais tout de même essayer de mettre toutes les chances de mon côté, en continuant mon entrainement dans le Bois de Vincennes, dans le Parc de Saint-Cloud, voire la Forêt de Meudon. Et au mois d’aout je devrais pouvoir courir un peu dans le Vaucluse, notamment au niveau des Dentelles de Montmirail et si possible, essayer une petite séance sur le Ventoux.
Mon petit week-end en Bretagne est à peine terminé que je suis déjà pressé de retenter une telle expérience…
Samedi, 7h de moto sous une pluie quasi constante et dimanche matin, incroyable, un superbe temps, ensoleillé, presque trop chaud pour ce qui nous attendait. Au départ à 8h30, j’étais assez serein, en me disant qu’il n’y avait aucune raison pour que je n’arrive pas au 35e km avant la barrière horaire fixée à 13h00…et que si j’arrivais jusque là, les 20 derniers km seraient une autre épreuve à part entière…
Je n’ai pas été déçu, tout c’est passé comme prévu, c’est à dire qu’au début nous avons couru une dizaine de km en sous bois dans la boue, je me croyais dans le bois de Vincennes, avec plus de dénivélé, donc asssez facile, j’aurais même été tenté d’aller plus vite si les chemins avaient été moins étroits, puis nous sommes arrivés en plein soleil sur le chemin côtier, le GR 34, paysage magnifique, mais fallait tout de même faire attention, la chute aurait pu être dangereuse. Là bien sûr le peloton s’était effilé, et nous étions par petits groupes, parfois j’étais seul, tranquille…avec des cuisses qui commençaient à comprendre la difficulté du kilométrage mais aussi des constantes montées et descentes. Résultat vers le 30e j’ai su que je n’avais pas de souci à me faire quant à la barrière horaire, j’ai donc géré au mieux les 5 km suivants, en sachant que le plus dur restait à faire,d’ailleurs, deux courses se couraient en même temps, le 35 et le 55, et plusieurs coureurs inscrits sur le 55 ont du s’arrêter en voyant la ligne d’arrivée du 35, l’année dernière ce fut le cas pour 19% des inscrits, je ne sais pas à l’instant le pourcentage 2012.
Il est vrai qu’après ce ravitaillement, alors que le public acclamait les arrivants du 35, il n’a pas été facile de se motiver pour la dernière boucle, à partir de ce moment là, l’alternance course lente et marche à pied est devenue obligatoire, car les cuisses, précisément les vastes internes des quadriceps se faisaient franchement ressentir. Naturellement dans ces conditions ont retrouvent beaucoup de coureurs dans le même état, d’où une ambiance vraiment sympa, où chacun à besoin de discuter un peu avant de se relancer dès que possible, merci d’ailleurs à ce coureur lorrain, marié à une bretonne, avec qui j’ai progressé sur plusieurs km. Puis vers le 40e, on a eu le plaisir de traverser un petit bras de mer d’une dizaine de mètres, surement pour nettoyer les chaussures, ensuite du sable sec sous les sapins, de nouveau du chemin côtier, de la plage, des rochers couverts d’algues…puis de nouveau le GR 34, qui nous amenait vers la Pointe Saint Mathieu. Les derniers km ont été avant tout parcourus en marchant avec quelques petites phases en course, pour faire illusion, notamment pour franchir la ligne d’arrivée.
Résultat 6h 38mn 54s. Si je devais tirer un rapide bilan de ma journée, je dirais que je suis vraiment heureux de cette course car le parcours était magnifique sous une météo idéale, physiquement je suis très satisfait car j’ai réussi à finir, et sincèrement c’était mon premier objectif, mais il aura fallu gérer de bonnes douleurs, de nombreux débuts de crampes, très ciblées sur les quadriceps, ce qui montre bien qu’il va falloir travailler les descentes, il me reste donc beaucoup de travail si je veux me fixer un autre objectif, un peu plus difficile , mais finalement, bonne surprise en voyant les résultats, je me place 173e sur 292 arrivants…sans oublier les abandons…ce qui aide beaucoup pour la récupération !!!
Sept heures de moto le lundi et c’est reparti !!! Soyons honnêtes, je suis bien heureux que ma cliente de ce mardi matin n’avait pas envie de courir, la séance chez elle fut ainsi plus facile, sachant qu’elle rentrait d’une semaine au Maroc, où elle venait de faire un trekking dans l’Atlas pour gravir un 4000m…
Depuis que je prépare mon trail dans le Finistère, je travaille sur des sorties longues, mais aussi en faisant des fractionnés pour conserver, voire améliorer la puissance, la VMA, j’ai pu vérifier ceci sur ce 10 km à Vincennes. Première constatation, même sur 10 km, le dénivelé a de l’importance, ce qui rend la course de Fontenay sous Bois plus difficile, avec, selon mon gps, environ 100 m de dénivelé. Résultat à Vincennes, le parcours étant beaucoup plus plat, il est normal de gagner quelques secondes, en ajoutant je l’espère le bénéfice de l’entrainement, le chrono m’a vraiment fait plaisir: Place au général : 308 / 3477 Temps : 0:41:46 Moyenne (km/h) : 14.366
J’ai même espoir de grapiller quelques secondes sur mon prochain 10 km…mais d’ici là…..rdv le 8 juillet pour essayer de boucler mon premier trail…
Encore une fois, petite déception…car je suis loin du chrono espéré, même si j’améliore de 3mn 52s mon temps réalisé à Vincennes en octobre. En vérité, j’ai moins souffert, ce qui est déjà une source de satisfaction, de plus j’avais opté pour courir en autosuffisance avec mon petit sac à dos doté d’une poche à eau de 2 litres. A part une « pause pipi » obligatoire, vers le 11e km, je ne me suis jamais arrêté…malheureusement, autant mon rythme sur les 34 premiers km me laissait toutes les chances de faire environ 3h 50, autant les 8 derniers furent plus difficiles. J’ai du alors alterné avec des phases de marche pour éviter l’apparition de crampes, spécifiquement au niveau du haut des ischios, puis sur la fin aussi sur les quadriceps, résultat je me suis retrouvé à 9 km/h pour finir à peu près à 8 !!!!
Dur, dur le marathon !!!
Je ne veux pas chercher d’excuses, mais il faut bien préciser que cette semaine de vacances s’est déroulée avec une météo « pourrie », durant laquelle on n’a jamais vu le soleil; je logeais à Saint-Gervais les Bains, et je n’ai jamais vu le Mont-Blanc, au mieux on voyait jusqu’à 1600m d’altitude. C’est ainsi que dimanche matin à Annecy le départ a été donné à une température de 5°, et il a plu quasiment en constant durant mes 4 heures, pas une grosse pluie, mais juste une pluie qui vous fait normalement rester sous la couette…ce qui explique le grand nombre de marathoniens qui ne se sont pas déplacés…
Tout ceci ne m’a pas empêché de passer une très bonne semaine, et d’être plutôt satisfait de cette course.
Maintenant, un peu de repos pour les jambes, puis début mai, je me lance dans ma préparation pour mon trail dans le Finistère, 55 km, 2000m de dénivelé, objectif, aller au bout …
Le 15 avril, je serai à Annecy pour mon 3e marathon, et j’espère sincèrement faire mieux qu’à Nantes, donc moins de 3H55 par exemple. Mais en vérité, je suis sensé même faire quelques minutes de moins…on verra, je n’ose pas être trop optimiste.
Ce marathon sera une transition vers mon nouvel objectif. Je sais très bien quelles sont mes limites sur cette distance, donc je recourrai sur 42km, c’est certain, mais il me faut maintenant quelque chose de nouveau, et ce sera la version trail, pour laquelle j’ai déjà commencé à me préparer, en courant notamment dans le Bois de Vincennes, en utilisant à 95% les chemins et les sentiers, ainsi qu’une belle sortie par « chez moi » du côté de Pornic, il y a quelques semaines.
Résultat, je suis inscrit le 8 juillet pour courir dans le Finistère le « Trail Du Bout Du Monde », 55 km, 2000m de dénivelé.
Objectif, finir la course, pour rappel l’année dernière, 19% des coureurs ont abandonné.
Je n’ai évidemment à ce jour aucune certitude de pouvoir aller au bout, mais j’en rêve, et si tel est le cas, d’autres courses trail seront envisagées.
Pour celà dès que j’aurai récupéré d’Annecy, il va falloir sérieusement s’entrainer, au parc de Saint-Cloud en autre…pour le dénivelé.
En 2004, après environ un an de collaboration j’ai réussi à motiver un client pout l’inscrire sur son premier 10 km, distance effectuée à l’époque en un peu plus d’une heure. Durant toutes les années suivantes il n’a pas réalisé de nouvelles courses. Par contre, il a continué à progresser ce qui m’a permis petit à petit de tenter de le motiver pour faire un test sur semi-marathon. A force de le « chambrer » avec les résultats d’une cliente qui elle depuis 2004 cours régulièrement des 21,1 km, j’ai fini par le faire craquer en fin d’année 2011. Date à laquelle nous avons commencé une préparation spécifique, ce qui nous a amené dimanche 17 mars à courir côte à côte à Saint-Witz et à réaliser un très joli temps inférieur à 1H55, alors que notre objectif premier était d’espérer passer sous les deux heures.
Très belle performance pour un premier semi-marathon à 48 ans.
Après quelques recherches sur l’ensemble des marathons français se déroulant au printemps, j’ai opté pour la Haute -Savoie, une bonne raison pour s’offrir une semaine de vacances, trois jours pour finir la préparation, la course le dimanche, et trois autres jours pour récupérer avec le bon air montagnard. Les objectifs restent les mêmes, finir la balade, si possible avec un peu moins de crampes, faire mieux que 3h 57…voire se rapprocher des 3h 45, car je me persuade que c’est possible.
Reprise sérieuse de l’entrainement vers le 15 janvier, car en vérité bien sûr, pour raisons professionnelles j’ai repris à courir le mardi suivant le marathon de Vincennes, ce qui finalement n’a pas été très difficile, je peux au moins être très satisfait de ma rapide récupération…en espérant qu’à Annecy je serai aussi satisfait du résultat.
Je rêvais de faire 3h 45mn…finalement je suis loin du compte. Jusqu’au 27e km j’étais parfaitement dans le rythme, presque facile et très rapidement sur quelques centaines de mètres j’ai pris « le mur » de plein fouet, j’ai commencé à ressentir un début de crampes au niveau de mes deux cuisses, sensation de plus en plus réelle jusqu’à l’arrivée.
En clair ce fut jouissif sur les 14 derniers km. Les quadriceps, les ischio-jambiers et les adducteurs étaient tour à tour prêts à se bloquer.
Ce fut donc un marathon pour moi de nouveau très difficile, alors que je croyais faire mieux qu’en avril.
Grosse déception, puis finalement après réflexion je me suis bien rendu compte que pour plusieurs raisons je n’avais pas fait la préparation idéale. Je comprends que je suis encore en phase d’apprentissage, et puisque je ne peux pas rester sur cette désagréable sensation d’échec, il va falloir se remotiver pour un nouveau marathon l’année prochaine…que je n’ai pas encore choisi.
Ma principale erreur a été de ne pas faire de vraies « sorties longues »…c’est à dire 2H30, soit pour moi, 30 km…il faudra donc que je réussisse à réaliser à l’entrainement au moins 3 ou 4 fois cette distance pour être plus à l’aise le jour du marathon afin de « m’amuser » au mieux sur ces fameux 12 derniers km.
De plus il faut que je me renseigne sur le port de mes manchons de compression que je porte sur les mollets, car je me demande si en m’ayant protéger les mollets ils ne seraient pas la cause de mes souffrances au niveau de mes cuisses, j’aurais certainement du les abaisser au niveau du 28e km…mais je n’ai pas eu cette présence d’esprit.
Je ne sais pas si c’était un parcours difficile pour tout le monde, mais après analyse du dénivelé… il semble que le fait de se promener dans les bois puis sur les bords de Marne pour revenir dans les bois…soit un bon moyen pour se faire de bonnes cuisses.
La petite photo a été prise au 40e…on voit bien que je ne cours pas bien vite, et sincèrement je me serais bien passé des 2 derniers.
Ce matin j’ai réalisé 43 mn 39s, soit 13,74 de moyenne, donc une vraie bonne satisfaction puisque j’améliore de 1 mn 45 s mon temps de l’année dernière, le travail paye…maintenant reste à conserver la forme pour boucler au mieux le marathon de Vincennes dans deux semaines…ce sera une autre histoire, un autre style de plaisir…
Nous sommes le 12 septembre et la prépa marathon se passe plutôt bien, car j’ai beaucoup couru en juillet et aout…peu de vacances…Résultat 3 sorties de 15 km, 3 de 17 km et 3 de 20 km, plus un bon entrainement sur la côte de Baltard, et un test sur 10 km qui me donne espoir de passer sous la barre des 45 mn le 16 octobre aux 10 km de Fontenay sous Bois. J’ai préféré me motiver sur une course plus rapide avant l’échéance du 30 octobre. Car je n’avais pas envie de faire un semi-marathon à allure marathon, c’est frustrant, bien que ce soit conseillé par beaucoup de coureurs… Je fais l’essai, on verra bien. Je suis avant tout concentré sur de nouveaux éventuels problèmes de douleurs sous la voute plantaire ou de contractures aux mollets; pour l’instant rien à signaler, mes manchons de contension semblent être efficaces pour les mollets, quant aux pieds j’ai appris à trouver un laçage optimal, c’est à dire…très peu serré sur le bout du pied, afin de pouvoir fréquemment pendant la course mobiliser mes doigts de pieds.
Pour l’instant tout va pour le mieux…espérons que ma prépa continue ainsi durant les 7 semaines à venir.
