Ultra Trans Aubrac 2014 – 105 km – 3600 m D+.

affiche-RTA-2014-V2-page-001  Samedi 12 avril, 3h00, il est déjà l’heure de se lever…

Un réveil très tôt, nécessaire pour prendre un bon petit déjeuner, et ne pas être en retard à 4h30 pour prendre la navette  qui va m’amener à Bertholène, aujourd’hui, à 6h00  je me lance sur l’Ultra Trail de l’Aubrac…

Nous sommes 215 au départ prêts à affronter ce parcours de 105 km; pour moi, une première, mon plus long trail étant le  GRP sur 80 km en 2013. La météo est bonne, l’ambiance générale est calme, des moments agréables avant le feu d’artifices  donnant le top départ !

Le premier tronçon fait 24 km, sensé être plutôt roulant, car avec un léger dénivelé négatif supérieur, je m’étais  conditionné à ne pas m’emballer, à considérer ces premières heures comme étant l’apéritif, je suis ainsi arrivé assez  facilement au premier ravito, sans avoir trop puisé dans les réserves, pour ensuite bien prendre le temps de faire le plein en  eau, et grignoter un peu. La deuxième partie s’annonce plus difficile, 32 km avant le second ravito, mais en plus avec 1500  m de D+. Résultat, je me persuade de suite qu’il faut gérer tranquillement, je conserve mon rythme, jamais dans le rouge, je  pense scrupuleusement à m’alimenter et à m’hydrater, et les km défilent lentement, très lentement… car franchement je fus très heureux d’arriver à Laguiole, km 56, où j’ai pu de nouveau bien me rassasier, bien boire et refaire tous les pleins. Comme je l’ai lu récemment, un ultra c’est avant tout « penser à boire et à manger ». Ensuite la satisfaction en sortant de ce deuxième ravito a été de se dire « il n’en reste plus que 50″… et la prochaine pause est dans 20 km. En plus, un peu plus loin, un ravito surprise 3 étoiles offert par la maison Bras, je me serais bien arrêté plus longtemps, délicieux !! Malheureusement, la fatigue aidant, plus le fait que ce 3e tronçon nous amenait sur les hauteurs de l’Aubrac, j’ai aussi compris pourquoi il ne faisait que 20 bornes. Ils ont été longs ces km, heureusement que le paysage était magnifique, lunaire, unique !! A voir !! Nous sommes enfin arrivés à une vieille ferme perdue en pleine nature où nous attendaient nos amis bénévoles, j’ai pu alors déguster un toast de chèvre et miel sur pain d’épices… un régal !!

J’en profite aussi pour changer mes chaussettes, car je n’ai pas précisé qu’une bonne partie se faisait dans la gadoue, mais il ne faut pas se plaindre les années précédentes étaient bien pires, je demande tout de même à un organisateur si j’ai des chances de rester les pieds au sec… je comprends que c’est foutu !

A ce moment de la course, il reste 29 km, avec 1500 m de D- et certainement quelques montées.

Je pars seul du ravito, plutôt motivé, bien que les jambes commençaient à être lourdes, mais, pas une seule crampe !! Le temps a commencé à se gâter quelques km plus loin, une bonne averse, moment où me rejoint un coureur qui aurait facilement pu me doubler, mais je crois qu’il préférait finir à deux, ce qui était une très bonne idée. Finalement, on discute, et on se rend compte tous les deux que nous sommes nantais, génial ! Résultat, on décident de finir ensemble. Et c’est clair qu’à 20 bornes de l’arrivée, ça m’a bien aidé d’avoir un collègue de course. Heureusement car cette portion était loin d’être une balade de santé, extrêmement gadouilleuse, plus des passages de quelques mètres dans des petits cours d’eau, le top pour se pourrir les pieds !

A partir de ce moment là, les quadriceps ont commencé à se plaindre à force de descendre, j’en étais presque content de refaire des portions en montée, sauf que jamais on aurait imaginé qu’on allait autant devoir remonter, à se demander quand allait commencer la vraie dernière descente vers l’arrivée.

Selon nos gps il nous restait 5 km, déception, un groupe de supporters nous annoncent 7 km. Et là, à ce moment, on devient un peu pressé d’en finir.

Voyant le soleil se coucher, plus le fait de rentrer en forêt, on se force à s’arrêter pour ressortir la frontale, nécessaire pour mieux voir les balisages nocturnes.

Les derniers km ont été assez soutenus, l’appel de l’écurie sans doute, pour enfin se présenter au gymnase de Saint Geniez d’Olt, arrivée de cet UTA 2014.

Il est 21 h 30, fin d’une très belle journée en Aubrac, il est temps de se rassasier avec une saucisse à l’aligot, une petite bière, et retour dans ma chambre d’hôte pour faire une bonne nuit réparatrice.

Merci à tous les organisateurs, à tous les bénévoles, pour leur sérieux, et leur gentillesse.

 

Je finis 30e en 15 h 31 mn sur 144 finishers, 53 abandons.

1 Comment
  • Sylvain

    4 mai 2014 at 21 h 40 min Répondre

    Coach, bravo (en retard, désolé!!!) pour cette belle perf, qui confirme que plus c’est long, meilleur tu es!! De bonne augure pour le Pic Saint Loup, d’ici que tu arrives pour l’ouverture du night club! En tout cas, belle vidée aussi qui me replonge dans l’Aubrac, j’ai hâte d’y retourner…sans la boue!!

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